Le cinéma s’impose au début du XXe siècle dans les pratiques culturelles des Français. A Bordeaux les premières représentations cinématographiques sont des attractions organisées sur la place des Quinconces lors des foires annuelles ou encore dans les arrières salles de restaurants ou de cafés. Lorsque le cinéma acquiert son statut d’art populaire avec les firmes Pathé ou Gaumont, il investit des théâtres reconvertis en salles obscures. Il faut attendre les années 1930 pour voir, sur les boulevards, la création de bâtiments spécifiquement dédiés à la projection cinématographique. Ces nouvelles salles, le Florida, le Luxor, le Tivoli inaugurent alors une architecture nouvelle qui témoigne d’un art qui s’autonomise.

Ces dernières années, alors que le cinéma est de retour dans les centres villes, le 7eme art confirme encore sa faculté d’adaptation en s’établissant dans des bâtiments improbables : une gare et une église abandonnées.

Rendez-vous le vendredi 12 avril à 17h30 devant le Grand Théâtre

Par Laurent Péradon, médiateur du patrimoine